Une histoire du Maquis

À l’origine du Maquis, les Filles de la Pluie oeuvrent depuis 1994 pour un théâtre politique de transformation sociale et affirment les notions de partage, d’émancipation et d’éducation populaire.

Dans une continuité, nés de la rencontre entre des chômeurs issus d’associations en lutte et des comédiens des Filles de la Pluie en 2002 lors du festival Enrageons-nous, les Piqueteros ont apporté une autre pierre à cet esprit d’engagement : l’idée de placer cette forme de théâtre dans des lieux désertés par la pratique artistique (usines, maison d’arrêt, comités de chômeurs). Elle fut déterminante pour tout un collectif de passionnés se revendiquant du groupe « Octobre » de Prévert ou du théâtre de Bertolt Brecht.

En développant les savoir-faire d’écriture, de mise en scène, du jeu d’acteur afin de porter sur scène la représentation des réalités sociales, ils ont ouvert un nouveau champ d’action. Quelques spectacles font date : La Mère de Bertolt Brecht (2002) par les Filles de la Pluie, L’armée des ombres (2002) et Prolo (2007) par les Piqueteros et Politique Qualité (2007) par le théâtre du Grain.
Une cave de répétition appelée « le Maquis » accueille alors ces énergies. Certains membres de ces compagnies se professionnalisant, la volonté de construire un espace de création et d’éducation populaire se concrétise en 2007.

En 2012, le collectif intègre le 12 rue Victor Eusen à Brest et décide de maintenir le nom Maquis au nouveau lieu.

En 2014, suite à une période de restructuration et de ré interrogation du projet, les nouvelles bases du collectif Maquis sont posées, fruit de plusieurs années de réflexion, de rencontres, de désirs et d’obstacles.

Le 31 octobre 2014, le cabaret Macabre a été la première action importante du Maquis dans le quartier de Saint-Pierre. Cette fête de quartier et événement artistique a réuni de nombreux artistes, plusieurs structures de quartier et de nombreux Brestois pour fêter joyeusement la mort.

En 2015, le (théâtre du) Grain en partenariat avec le Maquis et un collectif de structures et d’habitants du quartier a construit « TraversCité – Haltes artistiques et brasserie festive ». En mai 2015, le kerchapiteau posé dans le quartier de Kerargaouyat a attiré un public nombreux et a été un événement important pour le quartier et la ville.

Depuis 2017, plusieurs structures habitent le Maquis pour des périodes plus ou moins longues : Gigot Bitume, Les Yeux Creux, les Productions du Désert, Ancrage théâtre, Qui s’y colle, Anaïs Cloarec, Les bô jours, Le train couchette…

Les maquisard.e.s participent à l’organisation des belles histoires de Kerourien – 50 ans en 2018, à la création de “Sainte-Jeanne des abattoirs” de Bertolt Brecht en 2021, aux différentes éditions de “Fenêtres ouvertes” depuis 2020, à la création du spectacle “Habités!” à l’Aréna en 2022, à la création de la troupe “La cage des immortelles” en 2022…

Quelques dates