Les piqueteros

Nous sommes les Piqueteros …

 Merapi – Crédit photo : Maud Carrière

Les piqueteros sont nés en 2002 d’une rencontre et d’un constat.

La rencontre

À l’occasion du second festival « Enrageons-nous » à Brest, huit chômeurs en lutte croisent des comédiens des « Filles de la Pluie ». Ils décident de ne pas se quitter et fondent la troupe « les piqueteros » (du nom des groupes de chômeurs argentins).

Le constat : Les chômeurs, les précaires, les travailleurs…, tous ceux qui supportent le plus la brutalité des reculs sociaux, doivent prendre la parole eux-mêmes car personne ne le fera à leur place. Ainsi, le choix d’écrire collectivement s’est imposé comme une évidence.

L’armée des ombres (2004)

Après deux ans de travail consacré à la formation des futurs comédiens, à l’écriture du texte et de la mise en scène, puis aux répétitions, la première de « L’armée des ombres » a eu lieu le 9 avril 2004. L’armée des ombres, c’est une métaphore. Les chômeurs sont dans l’ombre des travailleurs. Avec le temps ils deviennent l’ombre elle-même. Une ombre menaçante qui resserre les fesses de ceux qui travaillent… La pièce a été jouée plus de trente fois en 2004 et 2005 dans les festivals de théâtre, mais aussi dans des usines en lutte, en prison, avec des comités de chômeurs…

Les piqueteros cherchent toujours à aller là où le théâtre se fait rare. La troupe s’est étoffée (quatre groupes travaillent en parallèle sur quatre projets indépendants), les comédiens se sont affirmés, mais la rage est restée la même.

Prolo (2007)

L’un des groupes s’est emparé du thème du travail avec cette question simple : les chômeurs souffrent, c’est une évidence, mais est-ce que les travailleurs jouissent ? L’aboutissement, c’est « Prolo », et le constat est amer.

La pièce est née le 11 octobre 2007, et un an après elle remporte le Louis d’Or du festival international Théâtra de Saint-Louis. Elle a été jouée plus de quarante fois, et ce n’est pas fi ni. Tout en jouant, les comédiens de « Prolo » travaillent à leur prochaine écriture.

Permission de penser (2009)

Les piqueteros rencontrent les étudiants en lutte contre la loi LRU (mars 2009). Avec eux, ils écrivent un texte sur le mouvement en cours, et ils les forment à la scène. La pièce « Permission de penser » sera joué trois fois pendant le mouvement et trois fois après. Elle est pour l’instant en sommeil, mais il est prévu qu’elle renaisse sous une autre forme.

Merapi (2010)

Quatre femmes et un homme revisitent leur propre vécu pour écrire « Merapi ». C’est le quotidien de la précarité et des portes closes qui est disséqué sur la scène.

Libéré(e)s sur paroles (2010)

À partir de témoignages de taulards, deux piqueteros cherchent à représenter la douleur de l’enfermement sur la scène. Mais aussi la révolte.

Polaris (2014)

Polaris, c’est l’étoile polaire, le pivot de la voûte céleste. Les sept ouvriers de l’atelier H ont le nez braqué dessus, à l’occasion d’une énième nuit sans sommeil, pendant l’occupation de leur usine sans nom. Pourtant, tout au long de cette fameuse nuit, la situation se dégrade, et dehors, la menace policière se fait pressante.

Qu’en est-il du rapport de force entre le capital et le travail aujourd’hui, à l’heure des délocalisations à tous crins et de la précarité universelle? Pourquoi lutter quand c’est sans espoir de gagner ?

 

Avec de nouvelles pièces sur les routes, les piqueteros rêvent de vous rencontrer. Pour parler un peu du monde comme il va…

Polaris – Crédit photo : Les Piqueteros

Contact

piqueteros@listes.infini.fr

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